2) Montpeyroux/Saint Jean de Blaquière le 17/07

Publié le par laurentour

 

...Sur le chemin d'Arles...

 

 

Montpeyroux - Arboras - Col Pas du Coulet - St Jean de Blaquière

 

 

 

 

Km: 15

Cumul : 30

Départ : 8H00

Météo : 25 degrés - Nuageux - Vent fort

Alt : 180 m - 450 m - 115 m

Département : Héraut

Hébergement communal : 12 €

Coquille: 3,5/5

 

Infos St Jean de Blaquière ===> link

 

 

Hier soir, au camping j'ai testé ma nouvelle tente en remplacement de celle de l'année dernière moins confortable mais plus légère de 500 grs... d'un poids de 2 kg au lieu d'1.500 kg, elle est idéale pour camper sous un climat tempéré aussi bien en montagne qu'en bordure de mer... pratique de montage avec 2 arceaux en alu et 2 toiles dont une contre la pluie plus 8 sardines toujours en alu... En forme de dôme d'une hauteur d'un mètre on peut largement se déplacer à l'intérieure, ranger son sac sans problème, suspendre quelques affaires à l'aide de petits systèmes d'accroches bien pensés... D'une longueur correspondant à mon gabarit d'1.83 mètres, c'est donc un espace suffisant pour se reposer et récupérer le soir... cet fois-ci l'achat apparaît comme un bon investissement malgré ces 2 kg qui nécessitent une gestion du sac aux kilos près... d'un poids total de 12 kg je n'ai pas droit à de grands écarts dans le surplus de bricoles.

 

Partis donc du camping vers 8 heures sous un petit grain et un ciel nuageux, la journée s'annonce physique au milieu des plateaux calcaires des Causses situés géographiquement dans le sud sud-est de ce gigantesque massif central finissant brutalement au-dessus des plaines du Languedoc, où abrite tout de même quelques moyennes montagnes et plateaux formés pendant la période du Jurassique, signifiant qu'il y a de quoi s'amuser sur ce terrain de jeu aux formes très accidentées, raviné par les eaux puissantes d'averses furieuses et érodé par les vents violents provenant des cotes méditeranéennes... Après 30 minutes à chercher les balises à la sortie du village, je finis par me retrouver dans les vignes proches du bourg d'Arboras accessible à l'époque par le seul pont vieux édifié en 1731 et restauré depuis peu.

 

Le magnifique pont traversé, long de 40 mètres et d'une largeur de 5 mètres qui permettait le passage de 2 charrettes peu fréquent pour l'époque, je traverse me semble t'il le dernier village avant St Jean de Blaquière valant tout de même le détour de par son passé remontant avant l'an 1000 où quelques traces demeurent encore aujourd'hui comme la superbe église, son castel à proximité, le charme des ruelles et des habitations aux génoises richement maçonnées racontant une partie de la mémoire du bourg que l'on peut observer en jetant un oeil avertit.

 

Récupérant le chemin qui devient le GR 74 au lieu du GR 653 au niveau de la croix, je réussis à m'extraire du bourg en traversant à nouveau des parcelles vinicoles envahissantes les coteaux avant de rejoindre une piste en épingle aux limites des terres cultivables m'amenant au 1er col de la matinée, le col du Pas de Coulet aux alentours de 400 mètres d'altitude dont j'ai reçu hier soir un rapide briefing par les anciens du village me certifiant que c'était une partie de rigolade à grimper jusqu'aux plateaux, terres sacrées du pastoralisme et des transhumances.

 

Au sommet du Pas de Coulet après 2h30 à suivre la piste qui ne cessait de s'élever graduellement, je suis expédié sans façon sur l'autre versant par de fortes rafales... J'ai juste le temps d'apprécier le paysage et les 2 villages en contrebas devenus des têtes d'épingle sur le tapis terrestre.

 

Maintenant sur les hauts plateaux présentant un relief presque alpestre, sans abres comme protection, seule la garrigue semble avoir élue domicile dans cet environnement somme toute sauvage, il me faut continuer à suivre le chemin contournant de nombreuses buttes calcaires sous l'oeil bienveillant du mont Saint Baudille perché à 800 mètres d'altitude qui ne me quittera plus une bonne partie de la matinée.

 

Midi approchant, après avoir suivis les pistes au fond d'arènes poussiéreuses entourées de gradins de roches ruiniformes, contourné les pitons aux surfaces pierreuses, emprunté de petits sentiers où nécessite obligatoirement de bonnes chaussures de rando et surtout renforcées de pare-pierres, je commence à distinguer dans le paysage un changement moins accidenté où apparaît crescendo une végétation plus fertile et hospitalière... Cette variation progressive me redonne un peu de gaz à l'approche des plaines habitables se confondant avec l'horizon mais encore à quelques heures de marche.

 

Profitant d'une accalmie passagère à moins que les violentes masses d'air que je subis l'assaut depuis mon arrivée sur les hauteurs ne soient rejetées sur leurs arrières en venant se fracasser sur les barres rocheuses, je vais pouvoir stopper un moment le temps de déjeuner et de faire le point sur mes ampoules ainsi que sur le reste en eau et la distance encore à parcourir...  N'ayant pas d'autres choix que de m'installer à même le sol je vérifie l'état de mes ampoules qui pour la première fois m'encombre dans la marche en espérant terminer les derniers kms sans trop de soucis... Le repas vite avalé, je reprends le chemin préférant garder le rythme afin d'arriver au plutôt...

 

Maintenant sortis des hauts plateaux, j'entame la descente sur de larges pistes réservées aux personnels techniques et forestiers en rencontrant des citernes à eau sûrement utilisées en cas d'incendies dans cette région hautement inflammable composée de garrigues et de petits arbustes, puis je croise une déchetterie comme signalée sur le guide, avant de rentrer dans un bois.

 

Laissant filer la piste à hauteur d'une patte d'oie, j'aperçois une pancarte du GR qui m'oriente vers un sentier forestier garnit à l'entrée de quelques annonces publicitaires informant le randonneur des horaires d'ouverture des commerces et des hébergements... par contre les points d'eau se font toujours aussi rares, c'est donc encore une fois que je termine l'étape sans eau avec en plus les ampoules enflammées.

 

Après 1 heures à zigzaguer entre les sous-bois par de petits sentiers en lacets me déportant par à coup à droite et à gauche, je finis par me faire de grosses frayeurs sur l'éventualité d'avoir pris un autre chemin parmi un nombre important de sentiers que je croise et pas toujours signalés... Apercevant au loin un ancien chemin bordé de rochers et balisé, je finis par m'échapper sous le couvert des châtaigniers et retrouver l'éclat du jour illuminé du soleil et d'un ciel bleu... Après une longue descente à éviter les blocs de pierre, les premières habitations me signalent que je suis en approche du village où se dressent clocher et toits... Jetant des coups d'oeil dans toutes les directions à l'intention d'un point d'eau, le chemin finit par se retrécir et déboucher sur une route goudronnée à l'entrée du village... Franchissant le pont et la rivière asséchée, il me faut vite repérer la place du village où bien souvent une fontaine à l'eau de source bien fraîche s'y trouve, en espérant que la nappe phréatique ne soit pas elle aussi épuisée...

 

Ayant fini par trouver la petite placette sans bien sur de fontaine, je file vite vers la mairie pour me renseigner sur les hébergements... après quelques indications précieuses, je me dirige vers le seul café ouvert situé tout à côté où le patron détient les clés du gîte communal... Les clés remises et quelques infos sur le fonctionnement du gîte ainsi que sur les horaires des commerces, c'est avec surprise dès mon arrivée devant la porte ouverte du gîte de rencontrer un randonneur car depuis mon départ de Montpeyroux ce matin je n'ai croisé personne.

 

Fin de l'étape - Crédentiale tamponnée.

Publié dans Hérault

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